Enseignants Cliniciens Ambulatoires

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Evaluation de la prise de fonction enseignante chez les ECA de 2ème cycle à Angers


F. Garnier, C. Bouton, W. Bellanger
fgarnier006@cegetel.rss.fr

A la quatrième année de mise en place progressive d'un stage de 9 semaines en 2ème cycle :
  • Qui sont les ECA?
  • Comment se sont-ils appropriés les objectifs nationaux et locaux ?
  • Que font-ils du cadre imposé par la Faculté ?
  • Comment ont-ils intégré la fonction enseignante à la fonction de soin ?

Pour répondre à ces questions une enquête par questionnaire est adressée aux 31 ECA concernés.

Les principaux résultats sont :
  • Les ECA sont de jeunes médecins.
  • Ils persistent dans leur fonction.
  • Certains ont des difficultés à donner de l'autonomie aux externes.
  • Les objectifs d'apprentissage sémiologiques et cliniques sont relativement atteints. (Comparaison avec les bilans faits par les externes).
  • Les ECA souhaitent de la formation.

Il est possible à Angers de proposer un stage de 9 semaines à tous les externes. Les jeunes médecins investissent ce rôle assez facilement. L'attention que le DMG leur porte est au moins aussi importante que la formation car la fonction enseignante ne s'acquière pas à la même vitesse pour tous.

Intérêt et motivation des enseignants cliniciens ambulatoires à participer à un observatoire clinique en médecine générale


C. Bouton, H. Terrien, JF. Huez
celine.bouton@univ-angers.fr

Contexte et objectifs :
La constitution de la filière universitaire de médecine générale accélère la nécessité de structurer une activité de recherche en soins primaires au sein des départements de médecine générale (DMG). Les patients de soins primaires sont une source d'information peu exploitée, en dehors de quelques observatoires spécifiques. Les enseignants cliniciens ambulatoires (ECA) pourraient être impliqués dans le recueil des données cliniques à la base de travaux de recherche. L'objectif de cette étude est d'évaluer si les ECA sont intéressés par une implication dans un observatoire en soins primaires et quels sont les facteurs influençant leur motivation.

Méthode :
Cette étude descriptive épidémiologique a porté sur l'ensemble des ECA (2ème et 3ème cycle) affiliés au DMG local, interrogés sous forme d'un questionnaire écrit.

Résultats :
Le taux de réponse a été de 66% (128 sur 192 ECA). 78 médecins (61%) sont intéressés pour participer à un observatoire de soins primaires, 33 médecins ne le sont pas (26%). Les éléments de motivation significatifs pour les médecins intéressés sont : « l'amélioration de la pratique quotidienne », « l'apport de connaissances propres à la discipline», «l'autonomisation de la recherche en médecine générale », « la participation aux activités du DMG », « la création d'une base de réflexion entre le stagiaire et l'ECA », « la comparaison d'activités entre confrères » et « l'amélioration de connaissances personnelles ». De façon significativement plus importante les médecins non intéressés craignent un manque de temps, une augmentation de la charge administrative, un investissement trop long dans le temps, un bénéfice trop faible pour la discipline, des problèmes de confidentialité, l'utilisation de l'informatique. L'aspect financier ou le gain de points FMC ne semblent pas influer sur la motivation. 97% des médecins ayant répondu estiment qu'il existe une place pour la « recherche » en médecine générale.

Conclusion :
La création d'un observatoire semble intéresser en partie les ECA, mais il persiste de nombreux freins et craintes qu'il sera important de prendre en compte lors de sa mise en place.

Suivi de la formation des enseignants Lillois et le CODEP


M. Cunin, D. Deleplanque, B. Tavernier
michelcunin@wanadoo.fr

A l'aube de la certification des professionnels de santé, la nécessité d'apporter aux internes de médecine générale (IMG) un enseignement de qualité justifie la mise en place d'un suivi de la formation des enseignants en médecine générale et de définir la formation pédagogique souhaitable dans chaque fonction possible.

Passer de 207 IMG en 2007 à 460 en 2009 pour atteindre 600 IMG en 2010 nécessite de recruter et de former de nouveaux enseignants cliniciens ambulatoires (ECA), tuteurs, directeurs de thèse et chargés d'enseignement. La méconnaissance du niveau de formation de la plupart des enseignants actuels, l'absence de référentiel précis sur les formations requises pour chaque fonction, ont conduit à élaborer un projet de suivi de la formation des enseignants lillois.
Définir un cursus minimum de formation pour chaque fonction d'enseignement,
établir un état des lieux des formations effectuées par chaque enseignant et organiser un suivi du curriculum vitae (CV) de chacun d'eux sont nos objectifs.

Pour cela le collège des enseignants en médecine générale (CEMG) et le département de médecine générale (DMG) définiront le cursus minimum de formation pédagogique pour chaque fonction et utiliseront un logiciel de gestion du département, pour réaliser l'état des lieux et organiser le suivi des enseignants. Chaque formation des différents cursus est qualifiée d'obligatoire, d'indispensable ou de nécessaire.

La mise en ligne du logiciel de gestion permettra à chaque enseignant d'avoir accès à son CV pour le consulter ou le modifier et de visualiser les formations requises pour chaque fonction d'enseignement. Le département et le collège pourront suivre facilement l'évolution des CV et prévoir les formations en fonction des besoins.

Le logiciel de gestion permet à chacun de gérer sa formation, au responsable des formations de cibler le recrutement pour les formations organisées à Lille ou ailleurs et au DMG de suivre chaque enseignant. Le CV, recueil de traces d'apprentissage, préfigure le Portfolio qui constituera ensuite le meilleur outil d'autoévaluation de chaque enseignant.

La définition des différents cursus de formation pour chaque fonction, la gestion du CV par l'enseignant, par le département et par le collège, contribueront à améliorer la qualité de l'enseignement à Lille.

Collège versus Département : la crise de croissance, la construction d'une nouvelle identité


M. Calafiore, B. Deneuville, B. Stalnikiewicz, R. Glantenet
dr.calafiore@orange.fr

Contexte : Le département de médecine générale (DMG) gère l'organisation du DES et l'ensemble des tâches administratives qui lui incombent.
Le collège des enseignants en médecine générale (CEMG) constitue l'organe effecteur de l'enseignement.
L'accroissement du nombre d'internes en DES entraîne une augmentation du nombre d'enseignants cliniciens ambulatoires (ECA), de chargés d'enseignement et d'associés et pose la question du rôle et de la place de chacun.
De tout cela émergent de nouveaux besoins parmi lesquels celui de rendre plus lisibles, plus claires les différences entre DMG et CEMG.

Objectif principal : donner de la voix aux ECA et valoriser leur engagement.
Objectif secondaire : favoriser leur investissement et l'arrivée de nouvelles recrues.

Moyens utilisés : Le CEMG lors d'une réunion de conseil exécutif, a pris la décision de nommer un représentant pour chaque dossier d'enseignement. Ce représentant devenant l'interlocuteur privilégié du DMG pour ledit dossier.

Résultats : Volontairement, la majorité des représentants ont été choisis parmi les enseignants non associés. Il a ainsi été créé au CEMG des représentants pour : Stages 2ème cycle, Stages 3ème cycle, optionnel de médecine générale, Enseignements dirigés de 3ème cycle, Tutorat, Recherche, Thèses…

Discussion ou questions :
Ce projet devrait favoriser l'expression des ECA non associés et les responsabiliser, en leur permettant de prendre légitimement part aux discussions et décisions. Et ainsi de dépasser le statut d'unique effecteur pédagogique.
Il est prévu d'évaluer à un an la pertinence de ces postes, le niveau des échanges mis en place et de procéder aux ajustements éventuels.
Les rôles des représentants du CEMG et ceux du DMG sont différents, mais complémentaires, le but est de favoriser les échanges afin de co-construire la filière de médecine générale de demain.

Conclusion :
Ce projet devrait permettre une meilleure reconnaissance de chacun et de lancer une dynamique nouvelle au sein de la faculté, qui attirera de nouveaux ECA qui eux-mêmes s'intégreront au dispositif et l'enrichiront. 

Le curriculum de l'ECA : un outil d'évaluation


S. Duhamel
sylvie.duhamel@free.fr

a. Objectif

Dans le contexte de l'accroissement des besoins généraux en enseignants en médecine générale à l'Université de Bordeaux, le collège des généralistes enseignants d'Aquitaine a décidé de lancer une enquête auprès des enseignants cliniciens ambulatoires afin de faire un état des lieux des modes de formation, des compétences pédagogiques et des travaux déjà effectués.
Cette enquête a pour but de recenser les besoins exprimés en matière de formation et s'adresse aux 330 médecins adhérents ou non au collège régional mais étant, ayant été ou souhaitant devenir enseignant de la spécialité.

b. Méthode

Enquête quantitative portant sur les formations acquises des maîtres de stage aquitains à partir d'un questionnaire explorant deux domaines :
1 . le plan de formation tel que proposé par les séminaires de pédagogie du collège national.
2 . les compétences issues de l'expérience personnelle y compris le diplôme universitaire de pédagogie.
Les réponses ont été analysées avec le logiciel EPI Info ®, permettant des croisements selon les fonctions occupées.

c. Résultats

On observe une participation de médecins assez âgés, des déclarations de formation effectuées touchant surtout la maîtrise de stage et des souhaits de formation complémentaire variés. On pointe des insuffisances dans le domaine de la recherche et des publications. On relève des disparités importantes selon les départements d'exercice.

d. Conclusion

Cette enquête est un outil indispensable au collège régional afin de cibler le besoin de formation des formateurs. Le questionnaire permet aussi à l'ECA de connaître son plan individuel de formation à la pédagogie et aux nouvelles méthodes d'apprentissage. L'objectif final est d'apporter de la cohérence entre les efforts des maîtres de stage et les attentes des stagiaires.
Dans son cadre facultatif, ce mode d'auto évaluation du curriculum est nouveau. Il est utile que cette enquête soit renouvelée tous les deux ans afin d'éviter une vision coercitive en laissant place à une incitation et émulation encadrée.

Un CD ROM de promotion de l'ECA


JP. Canévet, D. Kiené, R. Sénand, J. Rousselot, D. Caillet
jpcanevet001@cegetel.rss.fr

EN AVANT PREMIERE : LE CD Rom DE PROMOTION DE L'ENSEIGNEMENT CLINIQUE AMBULATOIRE


Justification : les départements de médecine générale, confrontés à l'augmentation d'effectifs d'internes, doivent recruter un grand nombre d'ECA. Entre les pionniers (vieillissants) de l'enseignement de la discipline, et les jeunes diplômés qui ont bénéficié du stage ambulatoire, une génération de praticiens expérimentés connaît mal cette fonction. Ceux qui l'exercent témoignent de leur satisfaction mais peinent à convaincre leurs pairs.
Fort de ces constats le CGELAV a proposé la réalisation d'un outil de communication destiné à l'ensemble de la profession.

Objectif : faire connaître aux praticiens l'enseignement clinique ambulatoire, susciter la curiosité puis l'envie de se lancer.

Méthodes : en collaboration avec le bureau du CNGE, et avec l'appui d'une société de production, un CD Rom a été réalisé.

Résultats : le CD contient une vidéo qui présente les craintes de certains confrères, mais souligne les aspects les plus attractifs de la fonction d'ECA, qui montre une interne dans des situations évoquant la simplicité de la consultation à trois ; le contexte universitaire, avec ses exigences de formation pour les ECA est rappelé ; en conclusion, des internes témoignent de leur satisfaction.
Le CD est complété par quelques diapositives présentant un condensé des informations contenues dans le guide de l'ECA. Ce diaporama est conçu comme un support d'intervention orale devant un public de généralistes.

L'objectif de l'atelier proposé est de faire connaître le CD à la communauté des enseignants de MG, puis de discuter ses modalités d'utilisation : devant des groupes de FMC, dans des congrès et séminaires, sur le site du CNGE, sur des supports de diffusion large (youtube, dailymotion), ou lors de démarches individuelles (le syndicat des internes de Nantes prévoit une campagne de rencontre systématique de tous les MG de la région).

Conclusion : pour favoriser des recrutements, la capacité de persuasion de chaque ECA pourra être étayée par cet outil permettant aux praticiens sollicités de visualiser et de s'identifier à la fonction.

Un département de médecine générale a-t-il un rôle d'influence à jouer dans une faculté de médecine qui réfléchit à son enseignement ?


C. Duchesnes, V. Massart, D. Giet
cduchesnes@ulg.ac.be

Contexte
Depuis 2000, la Faculté de Médecine de l'Université de Liège organise son enseignement de deuxième et troisième années sous forme d'apprentissage par problèmes (APP).
Sur base de ses compétences en recherche qualitative, le département de médecine générale s'est vu confier, par la faculté de médecine, l'organisation d'un recueil d'avis (appréciations, doléances, …) auprès des acteurs du dispositif APP dans le but de le réguler.

Méthode
Trois groupes focalisés ont été réalisés avec les tuteurs, un avec des étudiants venant de terminer leur troisième année et un avec des étudiants de dernière année des études de base (avant la spécialisation). Les enregistrements des entretiens ont été intégralement retranscrits et analysés indépendamment par deux chercheurs.

Résultats
Parmi les nombreux éléments évoqués, la problématique du volume et du degré de précision de la matière de chaque discipline a été soulevée par les étudiants et par leurs tuteurs. Face à l'ensemble des manuels de référence, la tâche d'analyse et d'étude s'avère pratiquement impossible pour l'étudiant. La nécessité de délimiter la matière pour se concentrer sur l'essentiel est une préoccupation centrale des acteurs du dispositif APP.

Conclusion
La recherche évoquée ici met en lumière le rôle qu'un département de médecine générale peut être amené à jouer au sein d'une faculté de médecine.
Les professeurs des différentes disciplines médicales éprouvent souvent des difficultés, en tant qu'experts spécialisés, à limiter la matière dont ils comptent évaluer l'acquisition par les étudiants. Or, le médecin généraliste, lui, est particulièrement sensible à cette sélection des informations essentielles puisqu'il doit appréhender des domaines variés dans sa pratique quotidienne. N'aurait-il pas une place primordiale dans la réflexion sur les connaissances et compétences à acquérir par l'étudiant médecin, avant que celui-ci ne se spécialise ?
Ce rôle requiert beaucoup de tact et de diplomatie auprès des collègues de la faculté mais semble être taillé sur mesure pour le médecin généraliste.

Ancrer un DUMG dans l'Université


A. Oude-Engberink, P. Lambert, M. Amouyal
g.bourrel@wanadoo.fr

Contexte :
La loi de février 2008 a consacré l'universitarisation de la MG en ambulatoire. 20 chefs de clinique ont été nommés. La loi HPST prévoit la nomination de 20 professeurs titulaires/an. Il incombe donc aux DUMG de réussir ce double défi, organiser l'universitarisation en ambulatoire et ancrer la MG dans l'Université. Notre propos vise, à travers l'expérience en cours du DUMG de Montpellier-Nîmes, à définir les différentes mises en oeuvre de cet ancrage.

Objectif :
Modéliser l' organisation de l'universitarisation de la MG en ambulatoire et son ancrage universitaire à partir d'un DUMG.

Moyens :

1) Participer à l'organisation structurelle de l'universitarisation en ambulatoire : lieux d'accueil de la filière, pôles de santé à « caractère universitaire », partenaires institutionnels, politiques, conventions.
2) Ancrer les DMG dans l'espace universitaire : planifier une recherche et des types d'activités universitaires. a) définir des axes de recherche. b) trouver des moyens de la recherche : réponses aux appels à projet, montages de projet, laboratoire d'accueil. c) faciliter l'éclosion des jeunes chercheurs et leur encadrement : séminaires de doctorant, formation à la recherche quantitative-qualitative-documentaire. chercher des lieux de formation en master. d) conventions avec des labos étrangers. e) faciliter les moyens de publier3
3) Associer culture de la MG et culture universitaire : culture de la rigueur scientifique et culture de la publication en MG.

Résultats attendus : donner à chaque DUMG des outils d'ancrage dans l'Université.